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Les ententes de principe entérinées

Les ententes de principe qui étaient intervenues entre l’Alliance syndicale de la construction et les associations d’entrepreneurs ont finalement été entérinées par les parties.

Cela concerne quelque 190 000 travailleurs de la construction et des milliers d’entreprises de construction au Québec, dans les secteurs résidentiels ; génie civil et voirie ; industriel ; commercial et institutionnel.

L’Alliance syndicale, qui regroupe les cinq organisations syndicales reconnues dans la construction, a confirmé jeudi que les membres avaient voté en faveur de ces ententes. Elle n’a toutefois pas voulu révéler le pourcentage d’acceptation ni le qualifier.

Du côté patronal, l’Association de la construction du Québec, qui représente 17 700 entreprises des secteurs industriel, commercial et institutionnel, a aussi fait savoir que ses membres avaient entériné le tout.

Pour la construction résidentielle, l’APCHQ (Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec) a aussi confirmé que ses membres l’avaient entérinée. « En ces temps particuliers de pandémie et de relance économique, les employeurs du secteur résidentiel ont fait le choix de la responsabilité sociale et du pragmatisme en entérinant à l’unanimité les ententes de principe négociées à la table du secteur résidentiel ainsi qu’au tronc commun de l’industrie de la construction », a commenté François Bernier, vice-président principal Affaires publiques.

Sans grève

Ce sont quatre conventions collectives pour 2021-2025 qui ont ainsi été conclues entre les parties. Et, fait important, le tout a été conclu sans grève, même si l’Alliance syndicale avait obtenu un mandat en ce sens de la part de ses membres.

Les négociations précédentes avaient été particulièrement difficiles.

Cette fois-ci, le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, avait pris la peine de rencontrer les parties, plus d’un an avant l’échéance des conventions, pour tenter d’assainir le climat, demander aux parties de commencer les négociations plus tôt qu’à l’habitude afin de donner plus de chance aux négociations, en insistant sur le fait qu’il ne voulait pas d’un autre conflit de travail dans l’industrie de la construction.

Les applications mobiles

La principale question en litige portait sur le recours aux applications mobiles pour enregistrer les heures de travail par le biais du téléphone portable personnel du travailleur. Les syndicats craignaient pour le respect de la vie privée de leurs membres, puisque les entrepreneurs ont ainsi accès au téléphone personnel des travailleurs. Cette question n’a pas été réglée sur le fond pour l’instant. Les parties ont convenu de transmettre le dossier à un comité paritaire.

Le comité devra se réunir plus tard cette année et faire rapport en mars 2022. S’il n’y a toujours pas entente, le différend sera alors référé à l’arbitrage.

Certains résultats

Bien que l’Alliance syndicale n’ait pas voulu donner de pourcentage d’acceptation des ententes de principe, certaines sections locales de grands syndicats membres de l’Alliance l’ont fait.

Ainsi, à la FTQ-Construction, l’imposante FIPOE (Fraternité interprovinciale des ouvriers en électricité), qui regroupe la grande majorité des électriciens, a voté de 76 % à 79 % en faveur de l’entente – le pourcentage varie selon le sous-secteur de l’industrie.

Une autre grande section locale de la FTQ-Construction, celle des charpentiers-menuisiers, a aussi voté en faveur dans une proportion de 77 %.

Mais il en est autrement à la section locale 144 des tuyauteurs (plombiers) du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), qui a voté à 91 % en faveur du tronc commun, mais de 92 % à 94 % contre l’entente sectorielle.

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